L’observatoire économique des signes d’identification de la qualité et de l’origine (Siqo) en Bretagne publie son 1er mémento. L’objectif ? Mettre des chiffres sur ces produits alimentaires, bien présents dans la région.
En 2020 en Bretagne, 3 620 exploitations sont en agriculture biologique (13,6 % du total) et 3 850 producteurs et entreprises sont inscrits dans des cahiers des charges Siqo. C’est un des premiers constats issus de l’observatoire, fruit d’une collaboration entre les Chambres d’agriculture, l’Inao, la Draaf, la Frab, IBB et soutenu par la Région Bretagne.
Label Rouge, AOC/AOP (Appellation d’origine contrôlée/protégée), IGP (Indication géographique protégée) et STG (Spécialité traditionnelle garantie) : 72 produits bretons bénéficient d’un signe d’identification de la qualité et de l’origine (Siqo), dont 48 produits carnés et œufs. « Les volailles de chair sont fortement représentées avec 26 Labels Rouges et 2 IGP. Pour la viande bovine, l’essentiel est en Label Rouge. Et l’agneau de prés-salés du Mont-Saint-Michel fait partie des AOP les plus emblématiques de Bretagne », soulignent les responsables.
Cinq Labels Rouges sont présents en filière porcine. Sur ce créneau, la production de porcs est en hausse de 33 % entre 2019 et 2020 et les produits de charcuterie, de 15 %. En légumes, citons le Coco de Paimpol qui est en AOP depuis 1999 et l’Oignon de Roscoff depuis 2013. La fraise compte aussi une filière Label Rouge et la farine de blé noir de Bretagne une IGP. Les produits de la mer sous signes de qualité sont aussi bien présents dans la région qui en totalise 12 sur les 33 en France.
« L’image d’une agriculture de masse colle à la peau de la Bretagne. Pourtant, nous savons qu’une montée en gamme est engagée. Cet observatoire va nous permettre de chiffrer, année après année, l’économie liée aux Siqo », déclare André Sergent, président de la Chambre régionale d’agriculture. Il précise que ces produits ne pourront pas correspondre à l’ensemble des filières agricoles. « Ils doivent avoir des débouchés et être mieux rémunérés pour faire face à des coûts de production plus importants ».