Intéressantes du point de vue agronomique, les légumineuses se développent en France, boostées par un marché, une réglementation favorable et un soutien croissant de l’État. Parmi les productions de légumineuses en France, il faut d’abord mentionner le pois, valorisé en alimentation animale ou humaine. Sa transformation par l’industrie agroalimentaire se développe pour faire face à une demande en hausse. La production de féveroles est quant à elle orientée majoritairement vers la production animale et l’aquaculture. Cependant, les perspectives de croissance du marché des protéines concentrées sont favorables pour un nouvel essor de la féverole en alimentation humaine. Il y a encore le soja français, prisé des transformateurs de l’agroalimentaire pour la production très diversifiée de “soyfoods” : plats cuisinés, boissons de soja, desserts… L’alimentation animale s’intéresse également de plus en plus au soja français, local voire labellisé, non OGM et à l’empreinte carbone réduite. Enfin, les légumes secs, lentilles et pois chiches connaissent un engouement depuis plusieurs années. Dans le cadre du Plan de relance, un plan protéines a été présenté, fin 2020. Doté de 100 millions d’euros, ce plan vise trois grands objectifs : renforcer la souveraineté alimentaire, réduire l’impact environnemental et créer de la valeur. Il ambitionne de doubler les surfaces en oléo-protéagineux et légumineuses fourragères d’ici 2030. Lancé en 2021 dans le cadre du Plan protéine, le programme Cap protéines finance cinq projets à hauteur de 20 M€ sur deux ans (2021-2022). Par ailleurs, suite à la loi Égalim, la loi Climat et résilience de 2021 élargit à toutes les cantines scolaires et universitaires l’obligation de proposer un menu végétarien au choix au moins une fois par semaine. Cette obligation va de pair avec la nécessité pour les cantines scolaires de s’approvisionner pour 50 % de produits de qualité et durables, dont au moins 20 % de produits biologiques. Avec un marché en…
Légumineuses à graine : vers de nouveaux débouchés