Les élus de la Chambre d’agriculture ont rassemblé leurs partenaires lors d’un réunion d’information consacrée aux impacts sur les filières des enjeux géopolitiques, économiques, réglementaires, environnementaux ou sociétaux actuels. Mardi 21 juin, les élus de la Chambre d’agriculture ont pris la parole en marge d’une commission Économie dédiée au contexte chahuté des filières. « À mi-mandat, nous n’aurions jamais imaginé que les cartes seraient si rebattues… », a démarré Didier Lucas, président de la Chambre d’agriculture des Côtes d’Armor. « Nous vivons une situation inédite depuis la Seconde guerre mondiale. Le déclenchement de la guerre en Ukraine n’est venu qu’amplifier une inflation exceptionnelle déjà lancée. En quelques mois, cela a effacé les bénéfices escomptés de la loi Égalim 2. » Concurrence entre les budgets carburant et alimentation Paul Auffray et Jean-Pierre Clément, élus en charge de l’Économie – emploi ont alors détaillé le contexte géopolitique extrêmement tendu. « Après deux ans de pandémie, le commerce mondial était déjà un champ de bataille. Avec le conflit entre l’Ukraine et la Russie qui représentent ensemble 30 % des exportations de blé, on parle aujourd’hui de pays menacés par la famine… » Personne ne peut échapper aux conséquences, expliquent les deux éleveurs qui parlent d’une forme de séisme déclenché. « L’inflation frappe produits alimentaires, matériaux, carburants, énergie… Désormais, pour les familles les plus modestes, le budget mis en plus dans le réservoir est en moins dans le caddie. » Bien sûr, les exploitations agricoles encaissent la pression également : explosion des coûts alimentaires en élevage avec une hausse de 25 % du prix de l’aliment , du cours des engrais azotés avec risque de pénurie à l’automne… Les élus de la Chambre d’agriculture regrettent une « incapacité structurelle » de la profession à répercuter ses coûts, et donc une fragilisation. « Cours des céréales élevés, manque de rémunération des éleveurs… On constate un recul de l’agriculture et bien…
« L’élevage doit rester le socle de l’agriculture bretonne »