Le désherbage mécanique du maïs se réfléchit dès l’implantation. Mais une fois la culture parfaitement semée, encore faut-il choisir le bon outil au bon moment, avec les bons réglages.
Le désherbage mécanique du maïs est une bonne façon de réduire l’indice de fréquence de traitement (IFT) de son exploitation. À l’heure actuelle, de nombreuses Cuma, entreprises ou agriculteurs s’équipent. Les conseils techniques et l’accompagnement proposés par les différentes structures para-agricoles se font également plus nombreux.
Trois outils passent en plein
La houe rotative, la herse étrille et la roto-étrille passent « en plein », c’est-à-dire sur le rang et l’inter-rang. Ces outils ont une forte efficacité sur des adventices très jeunes, au stade filament blanc. La houe rotative offre un débit de chantier élevé et des réglages simples. Un tracteur relativement puissant est cependant requis pour pouvoir rouler à vitesse soutenue (15 km/h minimum). La roto-étrille est l’outil le plus agressif mais nécessite des réglages délicats afin de ne pas abimer la culture. La herse étrille est quant à elle plus efficace que la houe rotative sur des adventices plus développées. Elle se décline en deux versions : herse étrille à plateau et herse étrille à ressorts. Cette dernière, plus onéreuse, permet des réglages plus fins. Son utilisation est donc justifiée pour désherber des cultures à haute valeur ajoutée.
La bineuse en fin de cycle
Quand le maïs est trop développé pour les outils travaillant « en plein », c’est la bineuse qui prend le relais. Cette technique de « désherbage non sélectif » nécessite des réglages fins et un semis parfaitement en ligne. Un binage idéal consiste à scalper les adventices à environ 5 cm de profondeur tout en s’approchant le plus possible du rang. Pour faciliter le passage de l’outil, il est possible d’utiliser du guidage RTK ou des systèmes de guidage d’outils avec détection de rang.