En zone légumière, les champs ne sont jamais vides. Il n’est pas rare de sortir 2 cultures dans la même année sur certaines parcelles. Ainsi, conserver de l’élevage est un atout pour avoir de bons taux de matière organique dans les sols. « Notre exploitation agricole familiale associe l’élevage et les cultures légumières depuis plus de 50 ans. L’élevage de vaches allaitantes a remplacé les laitières en 1974. Cette année marque aussi le début de l’élevage de pondeuses. Tout cela crée un équilibre avec plus de rotations des cultures que sur une exploitation légumière classique. En près de 50 ans rien n’a vraiment changé c’est juste la ferme qui s’est agrandie », explique Mickaël Malégeant, gérant de l’EARL de Kernarhant à Plouézec (22). L’exploitation comporte un atelier allaitant de 50 mères en race Salers et la suite, 90 000 pondeuses (code 2 et code 3), 160 ha de SAU où sont cultivés : choux-fleurs, brocolis, pommes de terre, échalotes, oignons, carottes, potimarrons, maïs, pâtures, RGI, blé et orge. L’élevage de Salers est avant tout une passion : « Mais cette année, si les prix se maintiennent, il se pourrait que l’atelier dégage un peu de revenu », remarque le producteur. Une symbiose élevage/cultures L’éleveur décrit son système comme une symbiose entre l’élevage et les cultures. Une culture comme le maïs vient après chou-fleur, elle va recevoir 3 tonnes/ha de fientes sèches de pondeuses. « C’est l’équivalent d’un engrais complet car les fientes ont en valeurs fertilisantes 30 % N, 30 % P, 30 % K. Elles contiennent aussi du calcium qui permet de maintenir un bon pH dans les sols sans avoir à chauler. La limite est en pomme de terre où il ne faut pas un pH trop élevé pour éviter les problèmes de gale. La libération de l’azote qui n’est pas contrôlable est aussi problématique. Par conséquent, en pomme de…
Maintenir un bon taux de matière organique dans les sols grâce à l’élevage