Malgré la hausse des charges, le maillon production résiste en Bretagne

12626.hr - Illustration Malgré la hausse des charges, le maillon production résiste en Bretagne
Pour le moment, l’équilibre économique est préservé sur beaucoup d’exploitations.

Pour le moment, les agriculteurs bretons résistent économiquement face aux perturbations. Mais l’avenir pourrait devenir plus compliqué du fait des charges qui ne devraient pas baisser de sitôt. Les crises sanitaires se multiplient (PPA, grippe aviaire), la Covid entraîne des perturbations logistiques et de productions, les aléas climatiques vont grandissants… « L’agriculture connaît une période d’incertitudes majeures qui devrait durer. L’offre mondiale ralentit dans plusieurs productions : lait, viande bovine, porc, volaille, grains… Le conflit Russie-Ukraine est révélateur et accélérateur des tensions de la planète », a observé Geneviève de Lansalut, de Cerfrance Brocéliande, lors du Rendez-vous éco-emploi 35, organisé par la Chambre d’agriculture le 20 juin à Rennes. Le prix des engrais azotés a flambé de 144 % Tous les postes de charges agricoles sont en hausse. Le prix des engrais azotés a flambé de 144 % entre mars 2021 et mars 2022. La hausse est de 85 % pour les engrais potassiques, de 75 % pour les engrais phosphatés, de 28 % pour les tourteaux… En parallèle, « les prix alimentaires mondiaux sont au plus haut et devraient rester élevés jusqu’à 2024 selon la banque mondiale, culminant en 2022-2023 ». S’agissant plus particulièrement des céréales, « les craintes sur l’offre attisent les prix » qui dépassent les 350 €/t alors que la moyenne sur 2019-2021 se situe à 190 €/t en blé et maïs. On a vu la graine de colza dépasser les 1 000 €/t contre une moyenne 2019-2021 à 410 €/t. « Les marges les plus hautes en blé sont attendues sur 2022 car les intrants pourraient être plus chers sur 2023. Mais de fortes disparités de rendements et prix peuvent les faire varier. Une tonne en moins par hectare, c’est 305 € de marge en moins. Un prix inférieur de 25 €/t entraîne une réduction de marge de 180 €. En 2023, la hausse des charges pourrait aussi avoir un impact sur la conduite des cultures », précise Geneviève de…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article