À La Nouaye (35), le Gaec Jouan des Lilas est équipé depuis 2018 d’une micro-méthanisation alimentée par le lisier des vaches. En 2021, un tracker solaire, dont l’électricité produite est autoconsommée, est installé. « En 2018, nous souhaitions créer un atelier sur l’exploitation laitière pour générer davantage de trésorerie », introduit Loïc Jouan, du Gaec Jouan des Lilas, à la Nouaye (35). Après avoir envisagé de construire un nouveau poulailler pour les canards, les associés s’orientent vers la méthanisation. « Cela demande nettement moins de travail », renchérit l’éleveur. L’investissement est de 298 000 €. La micro-méthanisation de 33 kWh est aujourd’hui exclusivement alimentée avec les 4 000 m3 de lisier bovin produit annuellement par les 140 vaches laitières. « Nous ajoutons également les eaux blanches et les refus de maïs », précise Loïc Jouan. Le raclage de la stabulation emmène le lisier dans la pré-fosse, où il sera pompé et entraîné vers le digesteur. Le digestat rejoint ensuite la fosse de 2000 m3, couverte par une géomembrane, avant d’être épandu sur les 59 ha de maïs et les 29 ha de prairies. « L’avantage du digestat est qu’il est assimilable à 75 % par les plantes, contre 45 % pour le lisier », explique l’agriculteur, lors de la porte ouverte Innov’Action sur son exploitation, organisée par la Chambre d’agriculture de Bretagne, mardi 21 juin. 37 000 € de marge brute moyenne La chaleur produite par l’installation permet de chauffer la maison d’habitation et de produire de l’eau chaude pour l’élevage de bovins. L’électricité est, quant à elle, injectée dans le réseau et revendue 21 ctskWh pendant 20 ans. De 2019 à 2021, la production moyenne d’électricité atteint environ 161 000 kWh, soit une recette de 45 800 € HT. La marge brute moyenne sur la même période est de 37 000 €. « La méthanisation me demande une trentaine de minutes de travail quotidien, surtout pour les vérifications et la maintenance », précise…
Micro-métha et tracker solaire sur une exploitation laitière