Depuis 2 semaines, les premières captures de pyrale ont eu lieu dans le sud 35 et sud-est 56. L’excès de chaleur accumulé depuis le début de l’année va engendrer des vols précoces de pyrale. Le pic pourrait être atteint cette semaine ou la semaine prochaine.
La dynamique de vol des pyrales étant conditionnée par les températures, l’indicateur de somme de températures en base 10 depuis le 1er janvier renseigne sur la précocité potentielle des vols de cette année. Le début d’activité de vol s’établit autour de 350 degrés jour (DJ) avec une période plus intense d’activité des pyrales à partir de 500 DJ. Sur la station de Ploërmel (56), 2022 apparaît comme l’année la plus précoce de ces 20 dernières années avec le palier des 500 DJ atteint pour fin juin.
Les observations du Bulletin de santé du végétal (BSV) sont incontournables pour s’assurer de la dynamique de vol des pyrales. Cette semaine, on observe une forte progression des vols dans les Côtes d’Armor et le Morbihan. Les vols se maintiennent dans le sud de l’Ille-et-Vilaine, avec des premières captures dans le nord du 35. Le Finistère reste encore épargné, exepté sur le secteur de Plomodiern.
Des solutions efficaces qui nécessitent d’être bien positionnées
Les larves de pyrale en creusant des galeries dans les tiges de maïs vont pénaliser la croissance de la plante et accentuer la verse en fin de cycle. Les essais récents (Arvalis 2015-2019, Ouest, 1 génération) ont permis d’estimer, en situation de moyenne pression, des pertes de rendement de l’ordre de 5 % en l’absence de traitement. La qualité du maïs est également dégradée au niveau de la production potentielle de mycotoxines.
Pour bien gérer le ravageur, les différents moyens de lutte efficaces à disposition nécessitent d’être bien positionnés par rapport au cycle de la pyrale fonction de leurs modes d’action :
•Trichogrammes (biocontrôle) sont des micro-hyménoptères dont les femelles vont pondre dans les œufs de pyrale parasitant ainsi ceux-ci : leur positionnement vise les premiers vols de pyrale ;
• Les insecticides à base de pyréthrinoïdes à action larvicide sont à positionner pour toucher les plus de larves possible, c’est-à-dire au pic de vol.
• Le chlorantraniliprole (coragen) en raison de son action larvicide et ovicide peut être positionné avec plus de souplesse au moment du pic de vol ou avant au moment des premières pontes.