Vincent Persehaie s’est lancé un nouveau défi et a retrouvé le plaisir de travailler en levant des contraintes fortes dans son système fourrager. « Pendant une douzaine d’années, j’ai fait traverser deux routes deux fois par jour à mon troupeau de 40 vaches laitières », raconte Vincent Persehaie, éleveur à Saint-Thurial (35). « C’était pesant, mais je n’avais pas le choix… » Cette contrainte lui permettait d’accéder à 10 ha de pâture en journée. La nuit, lors des remplacements…, le cheptel n’accédait qu’aux 3,5 ha près de la stabulation. Le système alimentaire était alors basé sur du maïs plat unique et du pâturage tournant intensif (13,5 ha prairies). [caption id= »attachment_66897″ align= »aligncenter » width= »720″] En parallèle d’un chemin pour le matériel, des chemins de pâturage ont été construits.[/caption] Un bloc de pâturage de 17 ha d’un seul tenant Depuis deux ans, grâce à un échange parcellaire, le terme « dépêchez-vous » a disparu de son langage quotidien. « Le travail a été simplifié, c’est plus reposant pour tout le monde, pour moi comme pour les animaux », plaisante-t-il… À sa demande, il a récupéré 10,5 ha jouxtant la stabulation et faisant le lien entre ses 2 îlots de 3,5 ha d’herbe et 3 ha de cultures à 800 m de là, contre un bloc de 3 parcelles d’une surface équivalente à 500 m pour un voisin qui y cultive des céréales et dont la ferme est à 7 km. De nouveaux baux ont été établis avec le nouveau locataire de la terre, « ce qui sécurise mon système dans le temps ». « Un bâtiment attenant à cette surface a été acquis, ce qui me permet de doubler la surface pour loger les animaux, de stocker le fourrage et le matériel », ajoute-t-il. Et de travailler sur l’agencement de la cour, en termes paysager pour le cadre de travail, « tout en séparant l’espace professionnel de l’espace personnel ». Côté praticité, les accès aux différents bâtiments ont…
« Plus de route à traverser grâce à l’échange parcellaire »