Des agriculteurs sèment des légumineuses à graines, à destination de l’alimentation humaine, dans différents secteurs du département. Ils veulent construire une filière pérenne. Deux webinaires et 4 réunions en salle ont permis de réunir plus de 60 producteurs sur le sujet des légumineuses pour l’alimentation humaine en début d’année. Un signe de l’intérêt que suscitent ces nouvelles cultures, porteuses de valeur ajoutée, en bio ou en conventionnel. « 70 % de ces légumineuses sont importées », indique Jean-René Menier, agriculteur et président de Leggo (légumineuses à graines du Grand Ouest). « C’est pour lever les écueils techniques que nous mettons en place divers essais ». L’ambition du projet Leggo est d’acquérir des références technico-économiques mais aussi de construire, avec les acteurs économiques, des filières pérennes. « Les premières études montrent que nos légumineuses coûteront un peu plus cher (nombre de variétés autorisées plus limitées que dans d’autres pays producteurs, charges sociales…). Les quelques centimes de plus dans l’assiette feront que l’on en produira ou non en France en grande quantité ». Essais à Mauron Jean-René Menier consacre, cette année, 1,5 hectare aux essais de lentilles vertes et blondes, à la féverole, au lupin, aux pois chiches et au soja. Semés (semoir céréales monograine) fin avril, début mai, le taux de levée est bon en lentilles et en féverole, plus faible en pois chiches (mouche du semis). Six semaines après les semis, la lentille verte couvre bien le sol, laissant peu de place aux adventices. Les autres espèces ont un démarrage plus laborieux qui dépend fortement des conditions pédoclimatiques (différences marquées entre secteurs géographiques dans le département). Rendements variables Dans les essais réalisés les années précédentes (dans le département), le rendement du pois chiche varie de 0 à 18 q/ha, en bio, atteint 20 q en lentilles (un peu de pertes en corail en raison du tri), 40 q en lupin…
Pois chiches et lentilles tentent de se faire une place en Morbihan