Les orages peuvent provoquer d’importantes coulées de terre dans des parcelles de plus en plus grandes. Des moyens d’action existent. L’érosion hivernale, potentiellement forte, peut être évitée grâce à l’implantation de couverts courts, entre pomme de terre et céréales si l’arrachage est assez précoce ou grâce à l’implantation de couverts longs, avant maïs ou haricots. La gestion de l’érosion printanière est plus délicate. Le talutage peut être envisagé dans les zones à fort risque d’écoulement. Les bandes enherbées, d’une douzaine de mètres de largeur en bas de parcelle, ont fait leurs preuves dans des parcelles de 400 mètres de longueur en légère pente. D’autres essais d’enherbement en bout de champ ont été mis en place cette année. Plantes compagnes à l’essai L’idéal est d’empêcher le ruissellement. Le rouleau alvéolé (mousse polyuréthane), passé sur les billons, crée des petits trous qui retiennent l’eau et la force à s’infiltrer. « Chaque creux peut retenir un litre d’eau », assure Philippe Dolo, de Bretagne Plants. L’inter billon reste le problème principal. Cette zone très tassée est une voie privilégiée en cas de légère pente. Les possibilités de défaire les traces à la plantation existent (dents hydrauliques derrière les roues). Les plantes compagnes qui peuvent résister aux traitements phytosanitaires, semées dans l’interrang, sont prometteuses. Féverole, avoines ou tournesol retiennent la terre et ont l’avantage d’attirer les pucerons (leurre). « Il faudra trouver le moyen de mécaniser le semis entre deux rangs de tamisage ». Car il faut que la graine lève dans un espace qui peut être « croûté », que la plante ne fasse pas concurrence à la pomme de terre et qu’elle puisse être décimée ou détruite après avoir effectué son travail. Des essais sont en cours. Le paillage est une autre solution envisagée. « À raison de 5 tonnes par hectare épandues mécaniquement, la paille broyée et pressée…
Pomme de terre : Comment éviter l’érosion ?