Implanter un couvert végétal entre deux cultures de choux permet de garder l’humidité et de capter de l’azote. La phacélie semble être le bon compromis coût/efficience. « La moitié des membres diagnostiqués utilise des couverts végétaux en dehors des périodes réglementaires », fait remarquer Rémi Charbonnier, conseiller fertilisation et gestion du sol en légumes de plein champ pour la Chambre d’agriculture, et lors de l’assemblée générale de Rés’Agri Légumes 29, à Saint-Pol-de-Léon. Ce diagnostic agro-écologique réalisé sur 10 exploitations réparties sur le territoire montre une moyenne de surface cultivée de 38 ha, avec une rotation moyenne de culture sur 4,5 ans. Pour aider les producteurs dans le choix des espèces à introduire en interculture, une plateforme contenant divers végétaux a été semée au 8 mars, après récolte d’un chou-fleur. Ces travaux entrent dans le GIEE nommé Co-Leg. Cinq mélanges ont été comparés et confrontés à une zone témoin, restée nue. Le coût des semences à l’hectare varie de 60 € (mélange de 5 kg de phacélie et de 20 kg d’avoine) à 142 € (90 kg de féverole, 20 kg de vesce et 1 kg de phacélie). Les biomasses produites s’étalent de 4,1 à 6,3 t de MS/ha, la restitution d’azote pourra monter jusqu’à 61 uN/ ha dans les 6 prochains mois. Détruit au 9 juin, le conseiller a observé un meilleur aspect hydrique, avec « un sol resté humide à l’emplacement de la phacélie. La surface avec l’avoine est quant à elle plus sèche. Dans des conditions de sécheresse comme cette année, la phacélie semble efficace pour faire remonter l’eau ». Une culture de chou-fleur sera de nouveau plantée dans les jours qui viennent, perpendiculairement au semis des couverts pour mieux observer leurs effets. « Nous allons mesurer l’azote présent dans le champ, et noter l’état sanitaire de la culture », prévoit Rémi Charbonnier. Le GIEE va aussi se pencher sur l’implantation de couverts d’automne, en mesurant…

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