Dix hectares échangés permettent à Patrick Vallée, en grandes cultures, d’intégrer des prairies sur ses terres et au Gaec du Trimaran d’augmenter la surface accessible aux laitières. 2016. Deux fermes voisines décident indépendamment de passer en production biologique. L’une, le Gaec du Trimaran, compte 234 hectares et 170 vaches. L’autre, celle de Patrick Vallée, cesse la production laitière pour se consacrer aux cultures : blé, seigle, épeautre, orge, maïs, colza et des essais de tournesol, sur 80 hectares, au total. Plusieurs parcelles de celui-ci sont proches du siège du Trimaran ; l’opération est tentante et peut bénéficier à tous. « Nous avions aménagé un boviduc sous une route, à cent mètres de l’étable, au moment du passage en bio pour accroître la surface accessible aux laitières », explique Guillaume Roulleaux, l’un des 5 associés du Gaec. « Nous avions 13 hectares derrière la route. Désormais, grâce à l’échange, nous avons 23 hectares enherbés disponibles pour le pâturage de l’autre côté du boviduc ». Chemins et circuits d’eau étaient déjà aménagés. Au total, la surface accessible est de 70 hectares. Les deux parcelles de 5 hectares échangées permettent d’amortir le coût du boviduc (25 000 €). Au bout de trois ans, les parcelles sont restituées au propriétaire ; d’autres, tout aussi proches, prennent le relais pour pérenniser l’opération. En échange, le Gaec du Trimaran donne la même surface à Patrick Vallée, des parcelles plus éloignées du siège, non pâturables par les vaches laitières. Laisser reposer les terres Sur les parcelles échangées, le Gaec réalise la préparation et les semis de la prairie (destruction du précédent par le propriétaire). « L’avantage, pour moi, est de laisser reposer mes terres », indique Patrick Vallée. « La prairie, dans l’assolement, a d’autres avantages : propreté des terres, fertilisation. Derrière cette prairie de 10 ha, je cultive deux années de céréales sans apports. En 3e année,…
Un échange de terres appréciable