Depuis 2 ans, la production et la consommation d’œufs connaissent des variations dues à des facteurs externes imprévus. Ceci modifie les équilibres entre les différentes catégories d’œufs. Le premier confinement avait vu bondir la consommation d’œufs coquille, et s’effondrer celle des œufs pour la restauration hors domicile. La production était alors en croissance et excédentaire au niveau européen. Les cours se sont orientés à la baisse jusqu’à l’été 2021. La production subit divers à-coups Puis, l’influenza aviaire est venue rebattre toutes les cartes avec un premier épisode qui a touché plusieurs pays européens dans la seconde partie de l’année avec un abattage de 10 millions de pondeuses. Un second épisode d’influenza aviaire est venu ensuite impacter fortement la filière ponte française en particulier en Vendée. Les abattages ont touché tous les maillons de la production. Trois millions d’animaux ont été abattus. Viennent maintenant se rajouter à ces évènements, la guerre en Ukraine et l’influenza aviaire qui touche les USA avec une baisse importante du cheptel. En dehors d’autres imprévus, l’état actuel de la situation va impacter l’offre d’œufs en Europe jusqu’en 2023. La production biologique à la peine Si le marché global de l’œuf est devenu déficitaire actuellement, il n’en est pas de même pour l’œuf bio qui est passé d’une très forte croissance, à une baisse brutale. Les ventes en GMS, en hausse de 15 % en 2020, sont en baisse de 4 % en 2021. La production en place est excédentaire et on assiste à des démarches des opérateurs pour une reconversion partielle de la production bio vers le plein air. L’écart de marge brute par poule qui est de plusieurs euros permettra-t-il de maintenir une rentabilité suffisante ? La réglementation bio qui évolue en 2022 pour l’élevage des poulettes va de plus renchérir les coûts. L’œuf au sol fait son nid…

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