Sur l’EARL La Croix de Launay à Plémet (22), en système naisseur de 63 vaches allaitantes, l’autonomie est recherchée via une valorisation poussée de l’herbe et la production de méteil. La fertilisation est confortée par le poulailler repris en 2021. Installé sur une SAU de 68 ha, avec environ 18 ha de cultures de vente (colza, blé, maïs grain), Ludovic Le Mée atteint l’autonomie fourragère pour son troupeau de 63 mères blondes d’Aquitaine et la suite. « Les animaux sortent fin mars au pâturage et restent dehors jour et nuit à partir de mai. Ils rentrent en novembre, les vêlages se font plutôt en hiver. Les vaches sont conduites en deux lots selon la conformation : l’un plus en muscles, l’autre plus grand en taille », explique l’éleveur qui a accueilli une journée technique organisée par le syndicat Éleveurs Blonde d’Aquitaine de Bretagne, le 2 juin sur son exploitation. Méteil fourrager et sursemis des prairies « Sur 7 ha en tout de pâturage, chaque lot de mères et veaux dispose de 25 paddocks. Je les change de paddock tous les jours. Les espèces utilisées sur les prairies sont du RGA, du trèfle blanc et violet, de la fétuque, de la fléole et du dactyle (pas plus d’1 kg de semences/ha pour ne pas être envahi). » Pour le moment, l’eau est amenée à la tonne. « Je régénère mes prairies en implantant un méteil fourrager et un sursemis avec un travail superficiel. Le méteil est récolté en mai. Je fais moi-même mes mélanges qui contiennent du triticale, de la féverole, du pois (30 kg/ha), du seigle, de la vesce et de l’avoine. L’objectif est que le seigle et la féverole notamment cassent le sol en profondeur pour permettre à la prairie ensuite de bien s’enraciner. » Trèfles semés avec le colza pour une coupe d’automne L’herbe ou le méteil fourrager sont conservés en enrubannage….
Un système naisseur en pâturage tournant dynamique