Le système très bien dimensionné de l’élevage de Patrick Buguel est organisé autour des céréales, du maïs et de l’herbe. La structure est efficace et résiliente avec un troupeau de 65 Normandes. La cohabitation des cultures et de l’élevage permet à Patrick Buguel, producteur de lait à Dirinon (29), d’être quasiment autonome en intrants. Le troupeau composé de 65 vaches de race normande produit 8 000 unités d’azote par an. Un trésor qui permet d’apporter en moyenne 140 uN/ha sur les 56 ha de la ferme et qui assure la fertilisation des cultures, des pâtures et des parcelles de fauche. « Je n’achète que 3 t d’ammonitrate par saison pour les céréales ». Éloignées du siège de l’exploitation, ces céréales sont uniquement nourries par de l’azote minéral. L’épandage de cet engrais est délégué à l’ETA, qui pratique de la modulation de dose intra-parcellaire, et pour « une juste dose au bon moment. Je n’ai jamais de céréales couchées, le second apport est piloté par cartographie. Sur ces 3 t et en fonction des besoins des cultures, il peut me rester de l’engrais disponible pour fertiliser les parcelles de fauche d’herbe ». Privilégier les matières premières de qualité La paille d’orge récoltée en été couvre quasiment les besoins annuels. « Je suis passé en farine de paille sur les tapis de logette. Auparavant, je consommais 1 t de paille par semaine ; j’utilise désormais 2 t de farine par an ». La ferme produit plus de 15 t de paille par an, qui servent de litière aux veaux. « Jusqu’à l’âge de 6 mois, la paille rentre aussi dans leur alimentation, elle est distribuée à volonté ». Dans la rotation, l’orge est préférée au blé. Les grains d’orge sont aplatis chez le fournisseur d’aliment, et reviennent soit en pur, soit en mélange. « Je préfère rester avec des matières nobles et simples. L’orge est moins acidogène que…
Une bonne complémentarité entre cultures et pâtures