Les apiculteurs veillent à la présence de ressources en attendant la miellée d’été.
Le temps fort pour le miel de printemps : les deux premières semaines de mai. La récolte de cette année semble dans l’ensemble plutôt bonne en Bretagne. Des nuances se constatent selon les territoires : pour la plupart des apiculteurs elle était satisfaisante ; pour d’autres, excellente. Même si rien n’est encore joué pour cette année, voici de quoi commencer à rassurer certains apiculteurs après la mauvaise année 2021, dont la production de miel a été très affectée par les conditions météorologiques.
Le risque de disette presque écarté
La fin de la floraison du colza a marqué la fin de la miellée, et la récolte. À ce moment survient habituellement une période de quelques semaines de disette alimentaire. Les colonies d’abeilles sont alors très populeuses et peuvent ne plus trouver suffisamment de ressources pour subvenir à leurs besoins. Les apiculteurs sont donc vigilants face à ce risque de famine. Mais cette année, beaucoup ont constaté avec surprise une entrée forte de nectar d’aubépine et de miellat après la récolte. Par ailleurs, les premières fleurs de ronce, précoces d’environ un mois par rapport aux habitudes, préviennent du retour prochain de ressources pour les abeilles.
Aidons la miellée d’été
Si la floraison de la ronce est bon signe, c’est parce qu’avec le châtaignier et le trèfle, elle constitue en Bretagne une des espèces végétales clés de la miellée d’été. Ainsi, toutes ronces de bords de chemins, talus, ou parcelles agricoles, sont importantes pour les abeilles. Il n’y a donc rien de mieux pour les aider que de laisser en place les ronces sauvages en fleurs qui ne gênent pas !
Maëlle Colin / Ada Bretagne