Le marché du veau de huit jours est promis à de profonds changements. Coopel Bovi anticipe et propose une avance de 500 € par bovin engraissé. Exporter du veau laitier sur l’Espagne deviendra plus compliqué. « Dans ce pays, les animaux sont élevés en ration sèche. Avec le prix des céréales et la difficulté d’en importer d’Ukraine, les coûts deviennent trop élevés. Les éleveurs ne remplissent plus leurs ateliers », explique Denis Pien, responsable commercial chez Coopel Bovi. Si l’on considère par ailleurs les conditions de transport d’animaux vivants appelées à se durcir et les perspectives de diminution des mises en place de veaux de boucherie en Bretagne, ces prochaines années, le marché s’annonce plus tendu. Versée à 3 mois « La solution est d’en faire des animaux de boucherie : jeune bovin, bœuf ou génisse à l’herbe », pense Myriam Rouaux, présidente de Coopel Bovi. Et d’expliquer que la coopérative vient de mettre en place « une avance de trésorerie de 500 € par veau mis à l’élevage. L’engagement est d’élever au minimum 5 veaux. L’avance à 0 % est versée quand l’animal a trois mois d’âge. Cette somme sera déduite sur la facture de vente à l’abattoir ». Il ne s’agit pas à proprement parler d’un contrat, mais d’un engagement, même si la coopérative n’exclut pas de proposer à l’avenir « un contrat avec prix minimum au kg », en lien avec l’obligation de contractualiser une partie de la production prévue par la Pac 2023. À Louargat (22), Nathalie et Philippe Carmes, éleveurs de 80 vaches laitières et 20 Blondes d’Aquitaine n’ont jamais arrêté d’engraisser les mâles. « Nous gardons une vingtaine de mâles Prim’Holstein par an que nous vendons autour de 20 mois. C’est sûr que quand le JB noir était à moins de 3 €, ce n’était pas très rentable », acquiescent les éleveurs. « Cependant, quand on sort un lot…
Une incitation à engraisser les veaux laitiers