Les brebis reçoivent du triticale et de l’enrubannage de RGH/TV à volonté durant la phase de lactation en bergerie, sans apport de correcteur azoté. Depuis leur installation, Fabien et Roselyne Genouël, éleveurs ovin à Liffré (35), n’ont de cesse de développer l’autonomie de leur exploitation pour leur élevage de 500 brebis prolifiques : avec des céréales autoconsommées pour l’énergie des rations et grâce au trèfle enrubanné pour l’autonomie protéique… Cette indépendance vis-à-vis des intrants et de bons résultats techniques leur permettent d’atteindre un coût de production de 8,90 €/kg de carcasse. Pas de correcteur azoté aux brebis Avec 65 % d’herbe dans la SAU, l’enrubannage et le pâturage constituent 95 % de l’alimentation des brebis. L’enrubannage (17 % MAT) est à volonté durant les lactations en bergerie (70 jours), distribué avec une dérouleuse sur le télescopique. Le trèfle violet, présent sur la moitié de la surface de leurs prairies temporaires, leur permet d’atteindre 72 % minimum d’autonomie protéique. Aucun correcteur azoté n’est apporté aux brebis. « J’alterne entre une botte d’enrubanné de trèfle violet en pur, une de RGH/TV et une de RGH, selon l’état des crottes et l’apparition de mammites. Je paille tous les jours », précise Fabien Genouël. Malgré l’incidence sur les charges de structure, il a fait le choix d’avoir son parc matériel en propre pour l’enrubannage. 60 t de céréales pour les agneaux « Pour des brebis en bon état, j’ai opté pour de l’enrubannage. Je fais peu de foin. Car seul un bon foin de fétuque permet aux brebis de prendre de l’état… » Aussi, le foin est réservé pour les agneaux, au moment du sevrage. Ces derniers sont engraissés à 100 % en bergerie. Sur les 100 t de triticale autoconsommées, 60 t le sont par les agneaux, pour constituer un aliment fermier composé à 65 % de céréales et 35 % de complémentaire azoté. Seuls 6,4 kg de concentrés/kg de carcasse…
Vers l’autonomie protéique avec du trèfle violet enrubanné