« Tout doux sur les transitions », répète souvent Jean-Marc Héliez. La gestion de l’ingestion démarre pendant la période sèche, notamment les trois semaines de préparation au vêlage. « La maîtrise du bilan énergétique dans les premières semaines de lactation est étroitement liée à la conduite alimentaire des trois dernières semaines avant le vêlage », insiste Jean-Marc Héliez, consultant en conduite d’élevage chez Chêne Vert. Jamais plus de 5 kg d’ensilage de maïs par vache tarie Au moment du tarissement, la ration est appauvrie en incorporant des fibres grossières en quantité. En deux semaines, cette déconcentration donne lieu à une régression du tapis ruminal. « L’adaptation totale de la flore à ce changement prend trois semaines. » Le vétérinaire insiste sur ce point-clé : trop d’énergie en début de période sèche a pour conséquence une perte d’ingestion au vêlage. « Les apports énergétiques ne doivent pas excéder les besoins. Dès qu’on dépasse un apport de 9 ou 10 UFL/jour/vache tarie, on perd de la fertilité ensuite. Cela signifie apporter une ration ne dépassant pas 0,8 UFL/ kg MS et un maximum de 15 % d’amidon. Dans la pratique, cela signifie jamais plus de 4 ou 5 kg d’ensilage de maïs par tête… » L’idéal est une période sèche de 60 jours avec une gestion en 2 lots. En effet, un niveau alimentaire un peu plus élevé en fin de gestation est préférable pour optimiser le bilan énergétique post-partum. « Pendant ces trois semaines de préparation vêlage, une ration plus riche en amidon – plafonné à 19 % – peut être utile pour limiter le déficit énergétique avant mise bas, favoriser le développement des papilles ruminales et adapter la flore… à condition de maintenir une proportion suffisante de fibres » lentes « et de plafonner le taux de glucides fermentescibles. » Rallonger la préparation au vêlage des génisses Jean-Marc Héliez recommande une attention particulière aux…
Des taries bien nourries