Sur l’EARL Les Primeurs des 5 Sens, un maximum d’autonomie est recherchée en matière organique. Des engrais verts sont mis en place sur deux ans avant le retour des légumes de plein champ sur un an. Marion Rupin et Pierre Gabrot, maraîchers associés à Guipry-Messac (35) depuis 2015, gèrent un système de 4,5 ha dont 4 000 m2 d’abris. Ils disposent d’un forage et de matériels divers pour leur activité : tracteur, semoir, désherbeur thermique… Sur leur système de production, ils recherchent un maximum d’autonomie en matière organique. « Nous ne souhaitons pas importer d’engrais du commerce ni de fumier de bovin qui est difficile à trouver, de qualité incertaine… Nous faisons régulièrement des analyses de sol et apportons des minéraux selon les manques (potasse, calcium…). » Aller vers moins de broyages « En plein champ, nous faisons une rotation sur trois parcelles de taille similaire. Les légumes (radis, navet, chou-rave, carotte, courge, fenouil) ne reviennent qu’une fois tous les trois sur un des blocs et sont suivis de deux ans d’engrais verts longs. Après les récoltes de légumes et un déchaumage en août, l’avoine est semée en septembre ou octobre. Elle est broyée en mars. Suivent un labour – herse rotative puis le semis du mélange ray-grass – trèfles en mars qui reste en place 18 mois. Puis nous mettons une phacélie sur quelques mois avant l’implantation des légumes. Nous allons tester de garder l’engrais vert ray-grass – trèfles jusqu’au printemps pour avoir moins de broyages avec le tracteur », ont expliqué les maraîchers lors d’une porte ouverte organisée par Agrobio 35 le 5 juillet. Sous abri, ils ont mis en place une rotation de 4 ans comprenant une dizaine de légumes : carotte primeur, épinard, salade, pastèque, fenouil… « Dans les tunnels, nous souhaitons introduire des engrais verts dans la rotation au moins en été. Mais ce n’est pas…
Deux ans d’engrais verts entre les légumes de plein champ