Une à deux fermes « exemplaires » sur la gestion des déchets vont être référencées par département.
À la SCEA de la Ville Davy, à Quessoy (22), nouveau site laitier support pédagogique pour les élèves du lycée, la réflexion en groupe Dephy a insufflé la volonté d’améliorer le local phytosanitaire pour en devenir un outil pilote. Un ancien silo de maïs ensilage en béton a servi de support au nouvel hangar qui deviendra aussi quelques années plus tard l’atelier. Ce dernier se transforme en 2022 en site pilote pour Adivalor.
[caption id= »attachment_68586″ align= »aligncenter » width= »720″] Pour le rinçage et l’égouttage des bidons, des étagères ont été conçues et placées dans l’aire de rinçage du pulvérisateur. Les PPLU sont mis sous clé dans l’armoire phytosanitaire.[/caption]
Trié au quotidien et stocké au sec
« Des cellules de stockage ont été aménagées le long d’un mur pour entreposer les bidons lavés, égouttés, séchés et débouchonnés, les sacs papier de semences mis en fagot, et les big-bag, en attendant les dates de collecte », explique Guillaume Launay, responsable du site.
[caption id= »attachment_68585″ align= »alignright » width= »225″] Des porte-sacs positionnés dans l’élevage (nurserie et stabulation) permettent de récupérer filets et ficelles.[/caption]
Stockés dans un seul endroit régulièrement, « les produits sont prêts, au sec, pour le départ. La tâche qui s’avérait être une corvée quand elle était réalisée à la dernière minute est grandement facilitée et plus rapide. » Pour les bâches, ficelles, filets de balles rondes, des porte-sacs sont entreposés aux endroits stratégiques de la ferme pour les collecter. « On est plus efficient dans le recyclage des déchets agricoles par rapport aux ordures ménagères. Notre force dans la collecte réside dans le tri et la séparation des produits », insiste Adivalor. Et pour que ce travail de stockage ait un sens en exploitation, « l’objectif est de recueillir plus de produits propres collectés pour plus de produits recyclés et valorisés », ajoute Manuella Voisin, responsable du service Territoires à la Chambre d’agriculture de Bretagne.
Évacuer tout ce qui est évacuable
Les agriculteurs, en tant que professionnels, sont responsable de la gestion de leurs déchets. La loi Agec de février 2019 impose aux émetteurs de mise en marché de proposer des solutions de recyclage, à l’horizon 2025. Les déchets souillés, les emballages vétérinaires n’ont pas encore leurs filières de recyclage. La nutrition animale y travaille pour les emballages (sacs, seaux…). La filière devrait être opérationnelle en 2023.« Reste le problème pour les films étirables des palettes et les palettes non consignées qui restent dans nos élevages pour des raisons de biosécurité… », déplore Guillaume Launay.