Après des essais chez 2 éleveurs, Elvilap est prêt à lancer à plus grande échelle un nouveau mode d’élevage en parcs pour les lapins en engraissement.
« Après les conséquences des modes de consommation perturbés suite aux confinements en lien avec la Covid-19, le contexte géopolitique avec la guerre en Ukraine entraîne une inflation fulgurante des intrants, principalement sur les matières premières et l’énergie. Ces augmentations sont d’une grande violence tant par leur forte hausse que par leur délai très court de répercussion », lance Frédéric Blot, président d’Elvilap en introduction de l’assemblée générale du groupement qui s’est déroulée à Saint-Didier (35) le 2 juin. Le groupement compte 62 adhérents (32 adhérents en Bretagne) répartis sur 11 départements du Grand Ouest pour un total de 43 329 femelles en production.
Veiller au confort de travail de l’éleveur
Depuis 5 ans, le groupement travaille et s’implique sur le dossier de l’amélioration du bien-être animal. « Un groupe de travail est en place pour imaginer l’élevage de demain. Les enjeux sont multiples : améliorer le confort de l’animal tout en répondant aux attentes du grand public, préserver la santé des lapins et démédicaliser, veiller au confort de travail de l’éleveur, rester compétitif dans l’univers des viandes », décrit Frédéric Blot.
Nouveau logement bien-être
L’acceptation du dossier FranceAgrimer « Lap’Avenir 2 » en 2020 porté par Elvilap, Sanders, Mixscience et SNV a permis d’apporter des budgets supplémentaires afin de financer la recherche technique pour le développement du nouveau logement bien-être. Un atelier pilote a été mis en place chez un éleveur en 2020, suivi d’un deuxième chez un autre éleveur en 2021 permettant de finaliser le modèle en améliorant le confort de l’éleveur, pour laisser place maintenant au déploiement de ce nouveau mode d’élevage à plus grande échelle.
Baisse de la production l’été
Betty Lefeuvre, vice-présidente d’Elvilap, a rappelé que les confinements de 2020 et début 2021 ont chamboulé l’ensemble des marchés en viande de lapin. La restauration hors foyer et l’export ont été des secteurs en berne ce qui a entraîné la constitution de congelés importants. La sortie du confinement a permis d’écouler ces stocks congelés sur le premier semestre 2021. Le commerce du frais en GMS a été plutôt porteur, avec quelques difficultés sur la fin d’année. « Pour coller au mieux la production au marché, des baisses de production supplémentaires sur la période estivale et lors des fêtes de fin d’année ont eu lieu. »