Le site de Carquefou en partenariat de co-développement avec la société Divatec s’est essayé à l’utilisation de curlers dans une colonne filtrante. L’objectif est de créer un biofilm qui largue progressivement ses bactéries dans l’eau d’irrigation. Les résultats sont encourageants sur le rendement, la vigueur des plantes, avec un effet biocontrôle sur Agrobacterium rhizogenes qui reste à confirmer. Les cultures de tomate sous abri du centre CTIFL de Carquefou (44) bénéficient d’une irrigation particulière, avec comme source la Loire. Un biogénérateur traite les eaux grâce à un procédé assez simple : des curleurs, sortes de bigoudis en plastique, s’agitent continuellement dans une colonne filtrante grâce à une soufflerie. Ces petites pièces « fixent facilement des bactéries, qui forment un biofilm. Une pompe doseuse est ajoutée à l’installation pour réguler le pH », décrit Serge Le Quillec, ingénieur de recherche à l’unité Durabilité et performances des productions sous abri. Ce biofilm relargué au fur et à mesure dans l’eau s’inspire de l’aquaponie, qui filtre l’eau d’irrigation pour développer des bactéries bénéfiques. « L’idée est de faire la même chose, mais sans les poissons et en ajoutant de l’urée. L’objectif est d’obtenir une écologie microbienne dirigée ». Cette urée par hydrolyse produit des ions ammonium. « Une première série de bactérie transformera NH4+ en nitrites (NO2-), d’autres bactéries transformeront ces nitrites en nitrates (NO3-) absorbés par les plantes ». Il fonctionne comme un métronome Dans un essai conduit l’année dernière sur la variété de tomate Trovanzo, la culture témoin était irriguée par un drainage brut désinfecté aux UV. Les autres plantes observées bénéficiaient de la même désinfection, mais avec une grande partie de l’eau d’irrigation qui passait par le biogénérateur. Pour répondre au besoin de la plante en eau, le traitement cyclique de l’eau de Loire est passé le 13 avril 2021 d’un cycle de traitement par 24 heures à 2…
Les curlers nourrissent les eaux d’irrigation