Le marcottage des concombres cultivés sur fil haut permet d’initier de nouvelles racines, ce qui réduit la tension dans la tige. L’objectif est de pouvoir garder sur une année entière les mêmes plants. Les cultures de concombres sous abri et en fil haut passent par une période de production s’étalant de janvier à mai, puis de mai à novembre. Ce passage obligé par 2 cultures fait perdre aux producteurs 2 à 3 semaines dans le planning de production, auquel s’ajoutent un coût supplémentaire (achat de nouveaux plants) ainsi que du temps de travail, en comptant l’arrachage et la nouvelle plantation. En cause, un épuisement de la plante au printemps. « L’eau qui monte dans la plante par évaporation crée une tension, qui peut former des bulles d’air dans la tige. La plante répare ces embolies en consommant davantage de sucres », explique Landry Rossdeutsch, ingénieur au CTIFL. Afin de réduire ces tensions et ce phénomène d’épuisement de la plante, le centre technique a mené des recherches sur un marcottage qui initie de nouvelles racines intermédiaires et prolonge la durée de vie des plants de concombre. Le projet nommé Comcofilo s’intéresse à la compétitivité des cultures palissées sur fil haut. [caption id= »attachment_68632″ align= »aligncenter » width= »720″] Racines produites au bout de 7 jours.[/caption] 50 % du flux de sève en 7 semaines « Il n’existe pas ou peu de références bibliographiques sur la culture de concombre marcotté », prévient l’ingénieur. La technique ouvrirait de nouvelles perspectives en augmentant la production, en réduisant les coûts et en diminuant le besoin de main-d’œuvre. Le marcottage sur pain, en immergeant une partie de la tige sur un substrat, « nécessite moins de temps, de l’ordre de 240 heures/ha », soit sans commune mesure en comparaison à un arrachage/plantation. Au bout de 4 jours, les premiers organes souterrains se développent, le 1er système racinaire apparaît…
Maintenir la culture toute l’année