Avec des rendements dans la moyenne, la campagne de récolte des céréales s’illustre par des grains secs et de qualité, moissonnés en un temps record. Les colzas ont produit des tonnages parfois exceptionnels. « C’est l’exact inverse de 2021, année où nous étions en attente des battages », résume Michel Le Friant, responsable métiers du grain chez Eureden, quand on l’interroge sur la moisson 2022. Lundi dernier, les moissonneuses étaient au repos dans de nombreux secteurs, il ne restait que 10 % des blés à récolter en Finistère, ainsi que les orges de printemps. 15 jours d’avance Les premiers bruits de machine ont été entendus autour du 20 juin, « avec une bonne quinzaine de jours d’avance. Ensuite, le coup de chaud a précipité les choses, les battages ont été concentrés ». En résulte une collecte de qualité, avec très peu de lots à sécher. Une bonne nouvelle qui évite les pénalités pour les producteurs et qui permet d’économiser des volumes de gaz, qui pourraient manquer dans les mois à venir. Les rendements en orge s’établissent dans les 67 quintaux/ha, pour un bon poids spécifique de 66 kg/hl en moyenne. Les blés suivent la même tendance, même si les rendements parfois hétérogènes contrarient les résultats. « Les moyennes de rendements ne sont pas exceptionnelles, mais sont au-dessus de ce que la météo de mai ou de juin laissait augurer ». Avec une moyenne de 72 q/ha, les PS sont à 78 kg/hl. « Il n’y a pas eu de maladies de fin de cycle. Les PS sont bons car les grains n’ont pas été déformés par la pluie ». Si les terres légères conduisent à de grosses déceptions, les bassins céréaliers bretons avec des sols profonds à bonne réserve utile ont donné des moissons abondantes. Le triticale, souvent semé dans les petites terres, peut décevoir avec un rendement qui gravite autour de…

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