« Les visions du monde du travail évoluent selon les générations. Et souvent, ce qui est mis en place par une génération a été pensé par celle d’avant », déclare Magali Guirriec, de l’entreprise de conseil Yenea. Nés entre 1945 et 1960, les baby-boomers se sont structurés autour d’un emploi sécurisé ou de l’épargne. La génération suivante nommée X (1960 – 1980) s’est appuyée sur cette expérience, en ajoutant l’importance de l’équilibre vie professionnelle et vie privée. « Les ‘ X ’ sont plus diplômés que la génération précédente, sont autonomes et polyvalents. Pour eux, c’est la fin de l’emploi à vie dans une même entreprise et ils ont une forte propension à l’entreprenariat. » Suivent les ‘ Y ’ (1981-1995) à qui « il est interdit d’interdire. » « Ils ont une opinion sur tout ou presque, sont individualistes, interconnectés et aussi inventifs. » Avec eux, arrive une demande « d’horaires plus flexibles et la qualité de vie au travail. » Ces derniers inspirent les Z (nés après 1995) qui « attendent de la reconnaissance après l’effort, trouvent leur travail sur les réseaux sociaux, aspirent à devenir leur propre patron, laissent tomber les SMS pour des messages vocaux… ». Alors que de nombreux agriculteurs vont partir en retraite dans les années qui viennent, un des gros enjeux est de transmettre des exploitations où les jeunes pourront s’épanouir. « Il faut prendre le temps de céder son entreprise et le faire au bon moment pour transmettre le côté inspirant également, le plaisir de travailler avec le vivant… », conseille Magali Guirriec….
Monde du travail : Des changements à chaque génération