Pour un terrain à une bonne reproduction, la période de transition des trois semaines avant et des trois semaines après vêlage doit être optimisée. Objectif : préparer la vache à ingérer au maximum pour limiter le déficit énergétique. L’alimentation est un facteur parmi d’autres pesant sur les performances de reproduction. « Il est évident que la régie du peripartum est fondamentale. C’est là que tout se joue. Le défi principal est de maîtriser le déficit énergétique de début de lactation », démarre Jean-Marc Héliez, consultant pour la société Chêne Vert. Au vêlage, l’ingestion baisse mais les besoins explosent L’ingestion baisse de 30 % juste avant le vêlage alors que les besoins en PDI, UFL ou calcium augmentent à l’approche de la mise bas et explosent juste après. Or l’ingestion maximale chez une VHP ne peut être atteinte qu’à partir de 30 jours après vêlage, estiment les spécialistes. Le pic de déficit énergétique, lui, intervient très tôt, dès la 2e semaine. « Il faudrait une ration concentrée à 1,4 UF / kg de MS pour répondre aux besoins. Le respect du fonctionnement du rumen empêche d’imaginer un tel régime », explique le nutritionniste. Ce bilan énergétique négatif affecterait la reproduction principalement de deux façons : en modifiant le mécanisme de contrôle des hormones liées à la reproduction (axe hypothalamo-hypophysaire) et en agissant directement sur le métabolisme de l’ovaire. Il peut ainsi induire retard d’activité ovarienne, problèmes de régularité de cycles et d’ovulation (absente ou retardée), hausse de la mortalité embryonnaire, chaleurs non exprimées… À cause du déficit énergétique, le follicule peut subir un marquage dans les trois premières semaines après vêlage, synonyme d’un effet négatif différé sur la reproduction. Des fourrages riches et appétents comme base « On a longtemps cru que la vache avait besoin de positiver son bilan énergétique pour retrouver sa cyclicité. Aujourd’hui, il faut…
Tout est question d’ingestion