Pour Bertrand Meline, le mois moyen en lactation est le « maître-mot » de l’efficience en production laitière. S’investir pour se situer autour des 150 jours permet d’améliorer la marge sur coût alimentaire. Pour Bertrand Meline, de la société RumiSens Conseil, la Marge sur coût alimentaire (MCA) est la pierre angulaire de la gestion technico-économique de l’atelier laitier. Elle permet de payer les autres charges opérationnelles (frais d’élevage, vétérinaire, IA, litière, petit matériel…), les charges fixes ou de structure (mécanisation, bâtiments, salariés, informatique, abonnements…), les annuités et cotisations sociales, de rémunérer le travail et de dégager de l’autofinancement, rappelle-t-il. « Calculer et connaître sa MCA est une priorité pour tous les éleveurs. L’équation est simple : production en L/VL/j x prix du lait en €/L – coût de la ration en €/VL/j », détaille le consultant en nutrition. « L’objectif est d’obtenir plus de 7 €/VL/j. Certains atteignent 11 ou 12 €…» Plus de lait pour une même ration distribuée Puisque l’éleveur n’a pas la main sur le prix du lait, il lui reste deux leviers pour améliorer sa MCA. Il peut abaisser son coût alimentaire en travaillant sur la qualité des fourrages, la maîtrise de la ration à l’auge et de la complémentation, la stratégie d’achat des matières premières… « Et surtout il peut augmenter la production journalière par vache en abaissant le mois moyen de lactation et gagner en efficacité alimentaire. » Bertrand Meline précise : « Quand on baisse de 30 jours le mois moyen de lactation du troupeau, on gagne 9 % de production de lait pour la même ration distribuée, c’est mécanique. Pour 100 vaches, passer par exemple d’un niveau d’étable de 29,8 à 32,5 L, cela représente un gain de 35 000 € sur l’année. Il y a énormément de rentabilité à récupérer en investissant dans la reproduction ! » Viser un mois moyen de 150 jours Dans cette optique, la fécondité (qui…
Une bonne fécondité pour un meilleur bilan économique