Majoritaire en Morbihan, la forêt privée appartient à des forestiers qui possèdent de petites surfaces. Ils sont trop souvent mal informés quand il s’agit de reboiser. La charte les aidera à mieux gérer. Une, voire deux coupes dans une vie de forestier. Autant dire que les propriétaires privés de petites forêts sont souvent désemparés quand il s’agit de couper, de commercialiser le bois puis de reboiser leurs terrains. L’exploitation doit pourtant se faire dans de bonnes conditions et de manière cohérente en fonction de la disponibilité et de la maturité des bois. « La bonne reconstitution des boisements après coupe est fondamentale pour continuer à parler de gestion durable et oblige vis-à-vis des futures générations », assure Joël Mathurin, préfet du Morbihan, intervenant devant les responsables professionnels du bois. « L’enjeu, pour la forêt bretonne, c’est de sécuriser l’industrie en aval ; celle de la première transformation, notamment celle du bois palette, essentielle pour notre industrie agroalimentaire ». Pour cela, un lien de confiance doit être rétabli « pour effacer des années de frustration des petits propriétaires victimes de non-fidélité, de la part des acheteurs, à l’approvisionnement local ». Entrer dans une logique de coupe La régénération de la ressource est également essentielle pour répondre aux nouveaux enjeux climatiques et de capture du carbone. « L’État a dégagé 200 millions d’euros pour replanter 45 000 hectares. Cette enveloppe doit profiter à tous les propriétaires, y compris les plus petits ». La charte donne les éléments d’information nécessaires pour gérer durablement la forêt, en tenant compte de l’évolution du climat. ‘Quelles essences planter ?’ est une question que se posent beaucoup de propriétaires. « L’assurance de pouvoir replanter dans de bonnes conditions, avec des espèces adaptées, permet aux forestiers d’entrer dans une logique de coupe et donc de sécuriser la filière ». Les responsables professionnels sont satisfaits : « Il y a un réel besoin…

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