Avec près de 40 000 bovins vendus à l’année, le Mol se veut être un marché égalitaire, ouvert à tous les éleveurs, pour optimiser le prix de vente de leurs animaux en les confrontant à plusieurs acheteurs. « Femelle limousine de 8 mois à 282 kg, désinsectisée, 820 € », tel est le prix de base fixé et scandé au micro par la chef de vente présentant l’animal qui vient de rentrer dans le ring du Mol (Marché organisé de Lamballe) en ce jeudi 7 juillet à Guerlesquin (29). Le prix chute à 800, 770 et 740 €, puis réaugmente petit à petit. Au bout de quelques minutes, le micro interrompt de nouveau le brouhaha dans la salle : « Elle part au 4, pour 850 € ». Entraînant un court silence vite entrecoupé des bruits métalliques de l’ouverture et la fermeture des portes de tri activées par les bouviers. L’ancienne pancarte accrochée au mur ‘salle de vente- silence’ paraît bien désuète. Mais elle a le mérite de rappeler la période de création du Mol dans les années 1974, et le maintien de ce type de commercialisation des bovins au cadran, « même si ce milieu s’est restructuré », précise Didier L’Herrou, directeur de la structure. Depuis sa création, c’est un lieu plein de vie, un espace de rencontres et d’échanges, entre éleveurs-acheteurs, entre négociants et abatteurs, installés aux pupitres surplombant le ring, et le public. Depuis 7 h 30, les broutards herbagers se succèdent dans le ring, au rythme de 60 à 70 par heure. 400 animaux étaient annoncés pour la vente du jour. Un ramassage des bovins est proposé sur le secteur d’activité du Mol et sur demande. D’autres ont amené directement leurs animaux. Les visages sont radieux. Tous les animaux sont vendus, les éleveurs sont payés comptant…
Dans les coulisses d’un marché bovin