Sur l’est du Morbihan et le sud de l’Ille-et-Vilaine, les premiers chantiers sont annoncés vers le 20 août. Parfois plus tôt dans les parcelles où les maïs sont desséchés.
Après un mois de juillet historiquement sec et chaud, les premiers ensilages ont déjà démarré dans plusieurs régions en terres superficielles. En Bretagne, des chantiers sont d’ores et déjà programmés en situation critique, ou lorsque les stocks de fourrage viennent à manquer. Une situation qui n’augure pas un hiver serein…
Faire un tour dans les champs
« Avec les données météo de l’année en cours et les données statistiques sur les semaines à venir, il est possible de prévoir une période à laquelle le stade optimal de récolte, autour de 32-33 % de matière sèche plante entière, sera atteint », explique Arvalis-Institut du végétal qui vient de publier la troisième carte des dates prévisionnelles de début des récoltes des maïs fourrage. Depuis la dernière carte publiée le 19 juillet, l’institut technique avance les dates de quelques jours. « L’objectif est de sensibiliser éleveurs, Cuma et entreprises de travaux agricoles à l’avancement de la maturité des maïs, afin de déclencher les chantiers de récolte à temps », explique Michel Moquet, ingénieur Arvalis, qui invite les agriculteurs à surveiller les parcelles pour mesurer l’évolution des cultures.
La dernière carte publiée lundi prend en compte les températures relevées jusqu’au 30 juillet et les valeurs prévues jusqu’au 8 août. « Attention, en situation de stress hydrique très marqué, le taux de matière sèche du maïs peut évoluer très rapidement et les modèles de prévision peuvent être mis endéfaut », prévient Michel Moquet. D’autant qu’aucune pluie significative n’est annoncée pour les prochains jours et que les températures vont rester au-dessus des normales. L’évolution rapide des maïs va donc se poursuivre, notamment dans les terres les moins profondes.
Juger l’état du feuillage
Cette année plus que jamais, il faut vérifier l’état de ses maïs en observant en cœur de parcelle le gabarit des plantes, l’état du feuillage, la fertilité des épis et le remplissage des grains. « Un diagnostic fiable sur le nombre de grains peut être réalisé à partir de 3 semaines après la floraison (Slag : stade limite d’avortement des grains). Pour les situations les plus critiques, le nombre de feuilles vertes, le nombre de grains en place, la proportion des surfaces desséchées dans les parcelles sont les critères à prendre en compte pour décider d’ensiler ou d’attendre », poursuit l’ingénieur d’Arvalis.