Sur l’exploitation d’Etienne Legrand, tous les animaux sont endormis pendant l’opération d’écornage. L’éleveur travaille également la génétique du troupeau pour sélectionner le gène « sans cornes ». À La Meurdraquière (50), Etienne Legrand élève 80 vaches laitières. Sur son exploitation, la gestion de l’écornage tient une place importante. « Mon père écornait déjà les vaches en 1980 », raconte l’éleveur. Deux raisons principales justifient ce choix. « J’ai une salariée sur la ferme », explique Etienne Legrand. « Avoir des vaches sans cornes permet de réduire les risques de blessures. De plus, j’observe deux à trois fois par an des hémorragies internes au niveau des mamelles, provoquées par des coups de cornes que les vaches peuvent se donner au Dac ». Soucieux du bien-être de ses animaux, l’agriculteur effectue tous les écornages sous anesthésie générale. Les injections sous-cutanées sont faites par un vétérinaire. L’éleveur applique ensuite un brûleur à gaz sur le bourgeon. « L’anesthésie générale offre un grand confort de travail », confie Etienne Legrand. « Je n’ai pas besoin de système de contention et l’opération dure quelques minutes ». Il tempère néanmoins ses propos en affirmant que « quelle que soit la méthode d’écornage, une baisse de croissance est toujours observée pendant les jours suivant l’intervention ». L’intérêt de la génétique Etienne Legrand travaille sur la génétique de son troupeau et notamment sur le gène sans cornes. L’exploitant utilise ainsi deux schémas de croisement : Normande, Rouge scandinave et Jersiaise ainsi que Pie Rouge, Brune et Jersiaise. « Beaucoup de reproducteurs de race Jersiaise et Rouge scandinave sont porteurs du gène », explique l’agriculteur. Son objectif est d’avoir 100% d’animaux nés sans cornes d’ici quelques années. Grâce à la génétique, en 2022, la moitié des génisses nées n’ont pas eu besoin d’être écornées….
Gérer l’écornage par l’anesthésie et la génétique