Les fondamentaux sont bons, mais la redéfinition d’un projet politique autour du marché du porc semble nécessaire. C’est ce qu’il ressort du débat sur l’avenir du MPB organisé dans le cadre de son cinquantenaire. Que sera le marché du porc dans 50 ans ? Échéance bien lointaine, trop lointaine, posée en jalon par les défenseurs du MPB, le 15 juin, à Ploufragan (22). En fait, la réelle question porte sur l’avenir du marché à court terme, condition pour qu’il soit encore là après-demain. Pour consolider l’association de mise en marché qui semble vivre sa crise de la cinquantaine, Paul Auffray, président de l’Ifip, invite « certaines structures à enlever le masque pour qu’elles ne restent pas cachées dans leur coin ». Pour ce responsable professionnel, il est nécessaire de « redéfinir un vrai projet politique » autour du prix du porc. Morgane Rannou, présidente de Porélia, aborde le sujet plus frontalement : « La filière est face à deux options : le contrat ou le marché ». Elle insiste sur le fait que « le cochon conventionnel vendu au MPB est un cochon de qualité », pour bien faire comprendre qu’il n’y pas de cochon sous signe de qualité qui ne puisse pas transiter par le cadran. [caption id= »attachment_69690″ align= »aligncenter » width= »720″] Dès son lancement, le marché au cadran se donne pour mission de rééquilibrer les pouvoirs entre l’amont et l’aval.[/caption] Intérêt d’un prix public « Le collectif ne se décide pas, il se construit », pose en première pierre de cette reconstruction nécessaire, Philippe Bizien, président du CRP. « Et pour cela, il faut être convaincu de l’intérêt du marché. Or, aujourd’hui, je ne suis pas sûr que tout le monde soit convaincu de l’intérêt d’un prix public ». Il est appuyé dans ses propos par Thomas Guégan, représentant des Jeunes Agriculteurs, qui s’étonne de l’attitude de « certains groupements qui font obstacle à…

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