Le passage de la barre symbolique des 2 €/kg au MPB lundi tient davantage de la faiblesse de l’offre en charcutiers européens que d’une demande soutenue. Illustration entre autres en Allemagne où, selon AMI, « la poussée habituelle de la demande à la fin des vacances est beaucoup plus faible que d’habitude ». Dans le même temps, les abattages hebdomadaires outre-Rhin sont actuellement 11 % sous les niveaux de l’an passé. Selon le groupement de porc ISN, il faudrait atteindre environ 2,50 € pour que les éleveurs allemands s’y retrouvent.
Retour de la Chine ?
« C’est le déséquilibre croissant entre l’offre et la demande qui permet une nouvelle série de hausses significatives des cours du porc dans le nord de l’Europe », observe le Marché du porc de Plérin. En Espagne, les poids se sont stabilisés mais restent « exceptionnellement bas à près de 3 kg en dessous de ceux de la même semaine 33 de 2021 » et les abattages sont en baisse de 10 % par rapport par rapport à il y a un an.
Éclaircie dans ce paysage commercial singulier, « il semble se confirmer que la Chine augmentera ses achats au cours du second semestre, permettant ainsi à l’Espagne d’alléger son offre de viande sur le marché européen et d’y obtenir une meilleure valorisation de ses produits », se félicite le Marché du porc breton dans son commentaire du 22 août. En Chine, le cours du porc à 21,63 CNY le 19 août 2022 (3,14 €) est relativement stable depuis quelques semaines.