Rendements en berne et qualité médiocre, les légumes industrie ont souffert de la chaleur et du manque d’eau tout au long de leur cycle de végétation. Le haricot est le plus atteint. Moins 50 % de rendement. C’est le triste bilan de la première moitié de campagne de haricot 2022. Du moins dans les parcelles semées ; certains producteurs ayant préféré faire l’impasse sur la culture en raison de la sécheresse déjà prononcée à la fin mai, date habituelle des semis (10 % de surface en moins). Les récoltes, en cours, sont en avance d’une dizaine de jours en moyenne. « Le cycle, cette année, est de 60 jours au lieu de 70 jours en année normale. En période de canicule, les plantes souffrent et achèvent leur cycle plus rapidement », indique Jean-Claude Orhan, président de l’OP légumes d’Eureden et président du Cenaldi (AOP nationale). « Le rendement, chez les producteurs irrigants, s’échelonne de 6 à 12 tonnes par hectare, au lieu de 16 tonnes en année normale », précise Emmanuel Neveu, directeur de l’OP. Les besoins en eau étaient tels que les tours d’arrosage n’étaient pas assez fréquents. « Sur la plupart des parcelles, il aurait fallu revenir deux fois plus rapidement, soit tous les 3 jours ». Chez les non-irrigants, qui cultivent 50 % des surfaces de haricots, le constat est bien pire : « Certaines parcelles ne sont pas récoltables et les autres se situent entre 2 et 6 tonnes par hectare ». Loin des 13-14 tonnes espérées en année normale. « On compte 6-7 gousses hétérogènes par pied quand on en attend une trentaine de bonne qualité ». Brocolis et navets mal engagés La culture de pois a également souffert. Seules 10 à 15 % des surfaces sont irriguées. « 5 % des parcelles n’étaient pas récoltables et le rendement…
Sécheresse : Des légumes en souffrance