La consommation de volaille en France continue de progresser avec comme moteur le poulet. Un engouement qui ne profite pas aux éleveurs français puisque ce sont les importations qui progressent. « La France figure désormais en tête des pays de l’Union européenne consommant le plus de volailles », lance Jean-Michel Schaeffer, président de l’Anvol, lors de la conférence de presse de l’interprofession qui s’est déroulée le 7 septembre. En 2021, la consommation globale du pays (domicile et hors domicile) a en effet renoué avec la croissance pré-Covid et augmenté de +2,1 % en volume. Chaque habitant en a consommé environ 28,5 kg sur l’année, essentiellement des poulets (76 %). « Une belle dynamique mise à mal par l’épisode d’influenza aviaire sans précédent qui a touché la filière avicole en ce début d’année. La France, 2e pays producteur de volailles de l’Union européenne en 2021, devrait ainsi passer à la 4e place avec une offre réduite de -9,7 % en 2022 », indique Yann Nédélec, directeur de l’Anvol. Des importations qui repartent à la hausse Les importations de volailles sont reparties à la hausse en 2021 et continuent d’augmenter en 2022. Sur les 5 premiers mois de l’année, elles ont augmenté de +13,6 % par rapport à la même période l’an passé. Alors qu’en 2020, 34 % des volailles étaient importées, cette proportion est montée à 39 % en 2021 et la voici à 43 % sur les 5 premiers mois de 2022. Sur l’ensemble des volailles, le poulet est le plus touché par les importations. « En 2020, 41 % des poulets consommés en France provenaient d’autres pays ; un chiffre qui est passé à 45 % en 2021 et a atteint 49 % sur les 5 premiers mois de 2022. L’augmentation des importations de viande de poulet en provenance des pays tiers est particulièrement notable depuis l’Ukraine avec + 122 % sur les 6 premiers mois de 2022 ,…
49 % du poulet consommé en France est importé