En Maine-et-Loire, Matthieu Cadeau gère un troupeau de 68 Simmental en quête de productivité et autonomie fourragère. À l’entrée du Bourg-d’Iré (49), des génisses à la robe originale pie rouge plus ou moins foncée, allant du froment au rouge sombre accueillent les visiteurs dans la commune nouvelle de Segré-en-Anjou Bleu. Plus loin, le troupeau des 68 Simmental de Matthieu Cadeau rumine, sous la chaleur accablante de la mi-juillet. Le pâturage est au centre du système. Mais en cette période sans pousse d’herbe, le troupeau reçoit du maïs ensilage et de l’affouragement en vert. « Mon système, en agriculture biologique, est simple. Sur les 135 ha, je réalise 30 ha de méteil, 30 ha de maïs. Le reste est en herbe, dont 14 ha d’un mélange de dactyle-luzerne sur un îlot à 4 km, réservé à la fauche (enrubannage ou affouragement en vert) », explique Matthieu Cadeau. Seuls un correcteur et de la betterave sont achetés. À son installation en 2007, sur l’exploitation familiale, il avait arrêté le bio, car la ferme était limitée en surface. Mais au départ en retraite de son père, dix ans plus tard, il a reconverti l’exploitation en bio à l’achat de terres autour d’un lotissement. Mais si une chose n’a pas changé, c’est bien la race Simmental dans l’élevage, la fierté de l’éleveur. La plus vieille vache du troupeau, Délicieuse, en 11e lactation, a produit pas moins de 117 311 L. C’est aussi le record de France pour la race. De bons fonctionnels « Ma crainte, c’était de ne pas pouvoir concilier productivité laitière, robot de traite (investissement en 2014) et pâturage. » Car pour cet éleveur passionné par l’élevage et la génétique, son leitmotiv est le maintien d’un bon niveau de production avec sa race mixte. Pari réussi : s’il est monté en conventionnel à 9 200 kg lait standard,…
8 000 kg de lait en bio avec une race mixte