Sur une culture de chou, toutes les attentions sont portées sur la qualité du feuillage et de la pomme. Au Caté, le compartiment racinaire est étudié dans le cadre du projet Climatveg, pour sélectionner les variétés à système souterrain dense. « Le compartiment racinaire des choux n’a jamais été exploré. Pourtant, c’est la clé pour les sélectionneurs, car un chou à cycle court a besoin d’un système développé pour résister aux stress hydriques l’été ; les plantes en cycle long ont des besoins différents car le système racinaire peut être en asphyxie, dans des sols gorgés d’eau », explique Damien Penguilly, directeur du Caté, dans une parcelle de choux conduits selon 2 protocoles. « L’objectif est de soumettre les cultures à un stress hydrique ou non, et d’analyser le système racinaire de ces 38 variétés. La variété, c’est la base », insiste Myriam Abgrall, ingénieure d’expérimentation. Afin de créer des conditions stressantes, un labour précoce a été effectué pour assécher la terre, le couvert végétal a été détruit et exporté. Analyser les images Sur des variétés de créneau précoce, Myriam Abgrall a déraciné des lots de plants 2 mois après leur plantation. « Nous avons choisi ce temps court de 2 mois, car déraciner plus tard casserait le système racinaire ». Chaque plant est photographié afin de catégoriser les racines, en différenciant le fin chevelu racinaire des organes souterrains plus gros. En analysant cette imagerie plane, différents codes couleurs permettront de quantifier la surface de sol exploré par les différentes variétés….
À la racine des crucifères