En moins de deux ans, Jean-François Le Houedec a troqué ses Prim’holstein de haut niveau génétique pour des Jersisaises issues des meilleurs troupeaux de l’Ouest. Sans regrets. Après avoir songé, un moment, à cesser la production laitière, Jean-François Le Houedec s’est relancé en changeant de race sur la totalité de son troupeau. 75 Jersiaises arpentent désormais les 72 hectares de l’exploitation. « J’ai acheté 2 vaches au début 2020, sur les conseils de mon technicien Semex. Une quarantaine ont suivi rapidement ». Depuis le printemps dernier, toutes les vaches et les génisses ont la robe marron clair. L’ancien troupeau Prim’holstein, parmi les meilleurs en index Isu du département, a facilement trouvé preneur. « Quatre vaches ont été réformées ; les autres ont été vendues dans le secteur et à l’étranger ». Les Jersiaises proviennent de 5 élevages du Maine-et-Loire. Issues de bonnes lignées, elles en imposent par leur morphologie et la qualité globale des mamelles. Valoriser les prairies « J’ai changé de race pour mieux valoriser l’herbe et pour donner envie à un jeune couple de reprendre la ferme », indique l’éleveur de 54 ans. Le parcellaire, groupé autour de l’étable, à l’exception d’un îlot de 25 hectares à 2 km, se prête au pâturage (chemins, réseau d’eau). La pluviométrie, abondante dans le secteur, favorise la pousse de l’herbe. « Le prix du lait aux mille litres est supérieur de 100 € avec les Jersiaises, mais je livre 500 L de moins tous les deux jours ». Les taux sont élevés : 61 de TB et 42 de TP à l’analyse de lait du 9 août 2022, avec une alimentation à l’auge (pas de pâturage en raison de la sécheresse) composée de 50% d’ensilage d’herbe, de 50% d’ensilage de maïs, de 2,5 kg de correcteur azoté, d’1,3 kg de maïs grain aplati et de minéraux. Cette ration…
De la Prim’holstein à la Jersiaise