L’Anicap, interprofession caprine, a profité de la semaine du Space pour communiquer sur les atouts de leur filière dans le Grand Ouest.
Plus d’une vingtaine de sollicitations et une douzaine d’installations chaque année en Bretagne. La production caprine séduit : l’effectif caprin a augmenté de 11 % ces 12 dernières années dans le Grand Ouest, doublé d’un effet post-Covid très marqué, d’une demande forte du marché et d’une meilleure visibilité auprès des organismes bancaires…
En quête d’exploitants et de salariés agricoles
« Notre filière participe à la redensification du paysage agricole régional. Cet attrait est bienvenu car le renouvellement des générations est l’un des défis de demain, nous ne sommes pas épargnés. Après une vague d’installation dans les années 1985-1990, la filière caprine recherche des futurs exploitants et des salariés agricoles, dans des outils qui s’agrandissent », ajoute Franck Mérel, président de la commission Caprins et ovins lait au GIE Élevages de Bretagne. Lors de son installation à Châteaugiron (35) en 1999, 400 chèvres étaient présentes sur l’exploitation familiale. Aujourd’hui, le Gaec des Hautes Marettes (5 associés et 3 salariés) accueille 1 100 chèvres, un atelier de vaches laitières, une méthanisation et un laboratoire de transformation. Au Space la semaine passée, l’exploitation a reçu le prix du meilleur troupeau laitier en Saanen avec une productivité moyenne de 1 379 L/chèvre.
Gérer les pics de travail
« La progression de la collecte est gérée de manière raisonnée avec l’aval, cela donne de la visibilité, avec des prix garantis sur 5 ans. Actuellement le prix de base tourne autour de 750 €/1 000 L en moyenne », précise-t-il. 85 % des ateliers caprins se créent avec une reconversion des bâtiments existants. Au Gaec des Hautes Marettes, deux tunnels permettent de gérer les chèvres menées en lactation longue, alimentées avec une ration à base de luzerne déshydratée en brins longs, en libre-service. « Nous profitons de la proximité avec l’usine de déshydratation DéshyOuest. Malgré le coût de cette ration, nous bénéficions d’une ration simplifiée et stable toute l’année, et d’une délégation du travail – hormis l’implantation – autour du la culture de la luzerne. » Avant de préciser : « Chaque exploitation présente un système d’alimentation différent. Il faut bien réfléchir à l’installation à la cohérence du système, à l’organisation du travail, pour gérer les pics liés à la saisonnalité de la production, et veiller à être rigoureux », tout en ayant un œil averti d’éleveur pour la gestion de grands lots.