La hausse des prix de l’énergie a un très gros impact en veaux de boucherie. En 2020, l’énergie représente en moyenne 14 % des charges de production (hors rémunération) en veau de boucherie, selon l’Institut de l’élevage. Premier motif de consommation : le chauffage quotidien de l’eau, mélangée à du lait en poudre pour produire l’aliment lacté destiné aux animaux. Avec la particularité que « la quantité d’énergie va grandissant au fur et à mesure que les animaux grossissent », souligne Laurent Boisset, président de la section veau de la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA). Soit l’inverse des autres filières hors sol consommatrices d’énergie (volailles, porcs), où le chauffage se limite aux jeunes animaux. D’après les chiffres 2020 du réseau Inosys, 62 % des élevages de veaux de boucherie utilisent du gaz, 3 % de l’électricité et 2 % du fioul. Mais la part du gaz se chiffrerait plutôt à « environ 75 % » sur le terrain, selon une autre enquête menée par la FNB. À court terme, le responsable de la FNB ne voit « qu’une seule solution » : « Reporter le coût énergétique sur la prestation des éleveurs ». Par ailleurs, la FNB demande des indicateurs de coût de production plus réactifs (six mois au lieu d’un an). À plus long terme, l’association spécialisée milite pour des aides à l’investissement permettant de cumuler différentes méthodes de production d’énergie renouvelable (solaire thermique, photovoltaïque, couverture des fosses à lisier, micro-méthanisation). Une demande portée dans le cadre du projet de loi AER (accélération des énergies renouvelables). L’objectif : rendre les élevages « autonomes en énergie à 100 % », ambitionne Laurent Boisset….
En élevage, les veaux de boucherie en première ligne