La récolte par enrubannage permet désormais de récolter de l’herbe toute l’année. Certains parlent de foin d’hiver ! Mais attention : ce n’est parce que les nouvelles générations de matériel sont capables d’avaler pratiquement de l’herbe verte qu’il faut se laisser tenter. D’abord parce qu’en automne les volumes récoltés à l’hectare peuvent être faibles et proportionnellement coûteux. D’autre part, parce que la valeur alimentaire est aléatoire car il est difficile – voire impossible – d’atteindre un taux de matière sèche suffisant pour une bonne conservation ; les bottes déformées par leur propre poids témoignent d’un taux de MS insuffisant.
L’enrubannage peut être utilisé dès que la fermentation a eu lieu, c’est-à-dire 4 à 6 semaines après confection de la botte. À noter que ce fourrage est réputé pour avoir une conservation risquée qui le rend plus sensible aux risques sanitaires (risque de listeria quand le fourrage est récolté avec de la terre). Mais quand l’opération de récolte est bien pratiquée, les risques ne sont pas plus élevés que pour le foin. Pour une fermeture hermétique, l’opération d’enrubannage ne doit pas se faire sous la pluie car il est nécessaire de bien coller le film à la botte afin de ne pas laisser de bulles d’air. Dans l’idéal, les bottes d’enrubanné de bonne qualité ne doivent pas être gardées plus d’un an.
Enfin, à noter qu’un round d’herbe de 1,20 m correspond, en condition de récolte normale pour un taux de MS objectif de 55-60 %, à 220 kg de MS ; le poids d’un round est de 280 kg de MS pour un diamètre de 1,50 m.
Source : Idèle, Chambre d’agriculture.
