Bernard Ménez, élu « forêt » à la Chambre d’agriculture du Finistère, propose une chronologie en 3 actes sur la forêt pour rétablir quelques vérités. Première partie cette semaine sur le carbone. La responsabilité des GES (gaz à effet de serre) dont l’emblématique CO2, sur le réchauffement climatique ne fait pas débat. Les solutions non plus : premièrement, tarir les émissions de CO2 ; deuxièmement, limiter les émissions de CO2 en agissant sur la consommation d’énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) et notamment en diminuant la consommation de matériaux gourmands en « fossiles » lors de leur élaboration (ciment, plastique, acier, aluminium). La fonction « 3 S » Dans ce contexte de limitation du CO2, la forêt remplit trois fonctions. Ce sont les « 3 S » : séquestration ; stockage ; substitution. Au travers de la photosynthèse, la forêt agit comme une « pompe à carbone ». C’est la séquestration. Ce carbone est ensuite stocké en forêt et dans les produits du bois. Les substitutions se font quant à elles à deux niveaux : •La substitution « matériau » qui consiste en l’utilisation des bio-matériaux qu’ils soient traditionnels (bois massif) néo-matériaux (bois techniques, composites etc.) à la place des matériaux traditionnels (béton, acier, alu, plastique, etc.) dont la fabrication exige des ressources non extensibles (ex : sable) et des énergies fossiles. •La substitution « énergie » se fait sous deux formes : le bois bûche et les granulés. En Bretagne, ces derniers sont fabriqués à partir de résidus et sciure de résineux, ce qui n’exige aucun liant ou additifs chimiques (contrairement aux fabrications issues de feuillus), car la résine joue le rôle de liant naturel….
La forêt, une pompe à carbone