Si la production de chanvre ne pose pas de problèmes dans la région, la récolte, notamment des pailles, était toujours problématique. Les nouveaux outils devraient permettre de valoriser l’ensemble de la plante. Fabien Cancouët cultive 10 hectares de chanvre depuis une dizaine d’années, en rotation avec dix hectares de blé, dix hectares de colza, quelques hectares de légumes et 70 hectares d’herbe pour son troupeau de vaches allaitantes. « Le chanvre vient en tête de rotation après une prairie de 3 ans », indiquait-il aux visiteurs lors d’une démonstration de récolte le vendredi 16 septembre, sur une parcelle de Saint-Marcel. « Je détruis la prairie en février-mars (deux déchaumages) ; je laboure et je sème la première semaine de mai, à 45 kg de semence par hectare, au semoir à céréales (+ roulage) ». Ensuite, vient le temps de la récolte. La culture est simple mais le manque de valorisation pour la paille est frustrant pour les producteurs. Actuellement, seules les graines sont valorisées. La paille, à 80 %, reste sur le champ, alors qu’elle est le principal débouché dans d’autres régions françaises. Quelques-uns l’ensilent, la sèchent sous hangar et la vendent comme matériau pour l’isolation. La faucheuse à section (3,3 mètres de largeur) permet une coupe de qualité. La machine est équipée de sabots qui permettent de faucher plus haut et livrée avec trois jeux de lames et d’un ban d’affûtage. Valoriser la paille La création d’un groupe AEP (Agriculture écologiquement performante) en 2020 a permis à quelques producteurs de se réunir, d’échanger sur leurs pratiques respectives et de mutualiser l’achat de matériel adapté à une récolte de qualité (fibres longues), qui se déroule en deux étapes, en septembre, lorsqu’il ne reste que 10 % environ de graines vertes. La moissonneuse coupe uniquement les têtes du chanvre pour récupérer les graines. Dans la foulée ou deux à trois jours…
La récolte du chanvre s’affine