Même si les dernières précipitations ont fait du bien aux terres agricoles et aux réserves hydriques, la préfecture du Finistère maintient le seuil de crise sur le département. Les débits d’eau des rivières sont toujours faibles. Depuis le 10 août dernier, le département est placé en situation de « crise », seuil le plus élevé qui renforce les mesures de restrictions et où de nombreux usages de l’eau sont interdits. « Nous n’allons pas sortir de cette situation de crise pendant le mois de septembre », prévient Philippe Mahé, préfet du Finistère. La préfecture se base sur des indicateurs de débit d’eau des rivières, toujours très bas. « Il nous faut passer un cap difficile », note le représentant de l’État qui rappelle que « les sanctions demeurent applicables ». Un débit divisé quasiment par 3 Selon Brigitte Dubois, directrice interrégionale adjointe pour Météo France, le mois de septembre « ne montre pas de signal global de précipitation ». La responsable chiffre à 44 % le déficit de pluie sur l’ensemble du département, sur la période de mars à fin août. 2022 se place au 1er rang des saisons agricoles les plus sèches. Guillaume Hoeffler, du service eau et biodiversité de la DDTM, étudie quotidiennement les débits des principaux cours d’eau finistériens. Sur Quimper, l’Odet débitait au 2 septembre 240 L d’eau /seconde, contre 630 L/s en temps normal et à même date… Même constat de débit diminué sur les autres rivières, hormis celles du centre du département qui bénéficient de lâchers d’eau des retenues de Saint-Michel et du lac du Drennec. « S’il ne pleut plus, la retenue de Saint-Michel a 30 jours de réserve », chiffre le spécialiste. Pour le lac du Drennec, cette durée de réserve s’allonge à 3 mois si aucune précipitation n’est à venir. …
Le Finistère reste en situation de crise