Le méteil est une association de céréales et de protéagineux. Il participe ainsi à l’autonomie en protéine des élevages. Il peut être semé en automne ou au printemps.
Ces mélanges culturaux sont généralement positionnés en 2e ou 3e rang après prairie. Il faut éviter les précédents laissant un fort reliquat azoté. Un méteil peut se succéder plusieurs années consécutives mais il convient de respecter une alternance mélange d’hiver/mélange d’été afin de maîtriser le salissement des parcelles. Un triticale pois, très couvrant, peut être positionné après une culture salissante.
Bien choisir les espèces
Pour les céréales : blé, épeautre, triticale, seigle peuvent être utilisés. L’orge d’hiver, à maturité trop précoce, n’est pas idéale. L’avoine convient bien pour les semis de printemps à la place du triticale.Pour les protéagineux, on retrouve classiquement le pois fourrager d’hiver. Pour les méteils de printemps, la féverole, la vesce et parfois le pois fourrager ou protéagineux conviennent.
Le travail du sol est classique (déchaumage puis labour). Comme le méteil est très couvrant, dans la majorité des cas, il ne nécessite pas de faux semis. Pour semer les mélanges, il est conseillé de faire un compromis sur la profondeur de semis Par exemple, s’il s’agit de semer un pois d’hiver à 5-6 cm de profondeur et un triticale à 2 cm, on choisira de semer à 4 cm.
Les semis de triticale/pois s’étalent généralement sur le mois d’octobre selon les fenêtres climatiques. Il est souvent intéressant de rouler. Pour les semis d’automne, l’important est que le protéagineux ne soit pas trop développé. Les méteils àbase d’avoine de printemps se sèment généralement courant du mois de mars à début avril. Dans la majeure partie des cas, le pouvoir couvrant des méteils suffit à gérer la pression adventice au sein de la parcelle.
La récolte en vert s’effectue au stade laiteux/pâteux de la céréale. L’objectif est d’atteindre 35 % de matière sèche. Pour la récolte en grain, la récolte ne peut avoir lieu que lorsque le pois est sec (objectif 15% d’humidité sauf si possibilité de séchage).
Besoins en fertilisants modérés
Les besoins en P et K sont de 30 à 50 unités et de 80 à 130 unités. Les effluents de bovins peuvent couvrir les besoins en P et K, soit 10 à 15 t/ha de compost, ou 15 à 20 t/ha de fumier, ou 20 à 25 m3/ha de lisier.
La fertilisation azotée complémentaire sera apportée au stade épi 1 cm de la céréale dominante. Elle variera de 0 à 70 unités par ha selon la proportion de graminées et de légumineuses et le potentiel agronomique de la parcelle. Le risque de verse n’est pas à négliger : il sera limité en premier lieu par le choix des espèces et leurs proportions.
Peu soumis au stress hydrique
Source : Arvalis – Chambre d’agriculture