Autonomie et résilience résument le système de production de la ferme de Christian Salaün, à Plougonven. La luzerne pâturée est restée productive pendant les périodes de sec et de fortes chaleurs. La ferme ouvrira ses portes fin septembre. « Nous sommes dans un secteur séchant. Pourtant cet été, le pâturage s’est ralenti, mais je n’ai pas eu besoin de l’arrêter », résume Christian Salaün, producteur de lait de Plougonven. Sur les 50 ha de SAU que compte la ferme, 90 % sont des prairies, le reste est implanté en céréales. Autour du bâtiment, 34 ha sont accessibles pour nourrir le troupeau de 60 vaches. Chacune dispose ainsi de 0,5 are. Afin de garder des champs toujours verts même en période sèche, l’agriculteur mélange de nombreuses espèces dans ses prairies. Ainsi, 8 kg de luzerne (moitié méditerranéenne, moitié flamande) sont associés à 6 kg de RGA tétraploïde très tardif, 6 kg de RGA diploïde et 6 kg de fétuque élevée. L’éleveur y ajoute des trèfles, du plantain et parfois de la fléole. Durant la période estivale, le temps de retour sur les paddocks a été augmenté, pour arriver à 60 jours. « Le risque de météorisation est présent surtout sur les femelles les plus avancées en gestation, quand la luzerne pousse vite. Cette année, la croissance des pâtures s’est faite en dent de scie, j’ai réalisé du topping ». Les pâtures les plus anciennes ont 25 ans d’âge. « Je remarque une baisse de la pousse les 3e et 4eannées, puis elles repartent. Il faut les entretenir ». Aussi, du traez est apporté tous les 5 ans pour maintenir le pH, les adventices sont gérées manuellement. Christian Salaün veille à moins apporter de déjections organiques sur le haut des parcelles ainsi qu’à proximité des points d’eau, pour privilégier les parties basses. La pousse de l’herbe est ainsi plus homogène dans le paddock. Accompagner les…
Le pâturage ne s’est pas arrêté avec le sec