Michel Blandon*, directeur des Goûters Magiques, évoque les difficultés de son entreprise agroalimentaire, qui sont celles de l’ensemble de celles du secteur d’activité depuis quelques mois. « Le prix des matières premières flambe depuis deux ans. À ces charges supplémentaires s’ajoutent les risques d’arrêts ponctuels de production. Les matières qui entrent dans la fabrication des emballages peuvent manquer ; il faut 6 mois pour changer de type de protection. La grippe aviaire fait peser une menace sur l’approvisionnement en œufs. La sécheresse pose de nouveaux problèmes ; nous ne pourrons pas conserver notre volume de production si nous avons des restrictions d’eau. La crise du logement ne se situe pas seulement sur la côte. Elle a aussi un impact sur le recrutement dans notre secteur ; nous avons une trentaine de postes non couverts. Nous avons été victimes d’une cyber-attaque, sans conséquence fâcheuse mais avec une peur rétroactive. Les coûts supplémentaires doivent être répercutés ; il en va de la survie des entreprises et de la nôtre en particulier. Egalim 2 ne suffit pas ; les distributeurs sont audacieux et ont trouvé des parades. » Sécurisation par l’approvisionnement local « Le risque de pénurie existe. Pour y faire face, nous développons les partenariats avec des fournisseurs locaux ; 75% de nos appros sont français, majoritairement bretons. C’est un point de sécurité. Nous travaillons en direct avec 8 fermes laitières et nous avons accompagné des aviculteurs dans leur transition vers le plein air en sécurisant les volumes. Les crises nous poussent à être résilients, à adopter des plans de progrès, sur la réduction des emballages et sur les aspects nutritionnels. » * Michel Blandon est intervenu lors d’une soirée sur le thème de la souveraineté organisée par la députée Nicole Le Peih….
Le risque de pénurie existe