Se démarquer ou se dissoudre dans le flot d’oignons qui usurpent l’appellation échalote. Les Léonards ont choisi de défendre leur légume emblématique au travers d’un signe de qualité. Lorsque l’échalote tradition de Bretagne pourra apposer son stick « Identification géographique protégée » (IGP) sur ses emballages, l’oignon du Poitou et l’échalion n’auront qu’à bien se tenir. Ils ne pourront plus se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas : une véritable échalote avec un plateau de tallage à partir duquel se multiplient les bulbes. Alors que les oignons se sèment… Mais au-delà du purisme botanique, il y a un objectif commercial évident. Aujourd’hui, les oignons qui se font passer pour une échalote raflent la mise dans les magasins avec des tarifs 20 % moins élevés que ceux de la véritable échalote. Pas difficile quand on rivalise avec un légume qui se plante et s’arrache à la main. L’enjeu de l’appellation IPG est donc économique, sans oublier l’aspect emblématique pour ce légume qui fait partie du patrimoine légumier breton. Bernard Cadiou, président du collectif. 70 % de la production Lancée en 2021, l’idée d’obtenir une identification protégée a déjà séduit 101 exploitations représentant 70 % de la production régionale conventionnelle et biologique et 14 négociants. Ce qui fait dire à Bernard Cadiou, président du collectif, que « l’association est très représentative de la production ». Et d’ajouter : « Nous sommes évidemment ouverts pour accueillir tous ceux qui souhaitent nous rejoindre et adhérer à ce beau projet ». Une main tendue vers tous ceux qui n’ont pas encore emboîté le pas ; mais qui, selon plusieurs sources, soutiennent l’initiative. Car selon le président, « l’échalote de Bretagne ne mérite pas autre chose que cette union pour la défendre. Je vous le dis : c’est tout le territoire qui a à gagner de cette initiative collective. Ne rien faire aujourd’hui, c’est, à coup…
L’échalote veut son IGP